"mon père francis le belge"
J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de faire part de la très forte émotion que j'ai éprouvée lors de la projection de "Lala ma Mère" le magnifique film présenté par Catherine Galode. "Mon père Francis le Belge" de Sylvie Borel se situe dans le même registre. Mettre sur le même plan, le travail d'une documentariste professionnelle et l'ouvrage écrit par la fille de celui qui fut une "légende du milieu marseillais" peut être ressenti comme une incongruité ou pire une provocation.
L'écriture quelle soit cinématographique ou non rassemble ces deux femmes dans leur quête commune. Leur construction ou reconstruction en tant qu'adulte a necessité d'aller à la rencontre de ce parent (mère ou père). Des questions sans réponses,un sentiment de culpabilité, la nécessité de faire la paix avec soi-même et de trouver un équilibre, la responsabilité vis à vis de ses propres enfants réunissent ces deux femmes dans cette aventure.
Le Don Corleone le 31 mai 2005
Sylvie Borel, Serge Scotto, Bruno Aubry, Patrick Coulomb,
Le journaliste Bruno Aubry, le policier auteur d'un polar " La Rouste" Michel Jacquet,et maître Sophie Bottai avocate pénaliste.
C'est dans le cadre des mardis littéraires du Don Corleone organisés par l'Ecailler du Sud qu'il ma été donné d'assiter à ce témoignage. Je participe régulièrement à ces réunions depuis le début de la saison, j'y vais sans a priori. La rencontre avec des auteurs ainsi que les débats autour de la littérature policière me conviennent. Le repas qui suit perment avec les habitués de prolonger les échanges.
Cette fois-ci je dois avouer m'être interrogé sur le bien fondé de la présence de Sylvie Borel "fille de.." Nombreux sont "les fils et fille de..." qui signent des livres... Je ne suis pas particulièrement intéressé par ce genre d'ouvrage et j'aurais tendance à être "réservé" sur la question. Cet ouvrage Sylvie Borel l'a porté en elle durant plusieurs années, son accouchement ne fut pas facile, il est l'aboutissement d'une démarche douloureuse et courageuse qui nous fut décrite avec sincérité, dignité, et spontaneité. Les mots justes exprimant la douleur, l'angoisse et l'apaisement laissent filtrer un message d'espoir.