Ultra ou Outre Marin : Quelle est-cette nouvelle mode journalistique?
Dans le flot des paroles du Sept Neuf du week-end, pendant ou peu après le journal de 8h mon attention fut soudain attirée par le qualificatif "outre-marin", employé par le journaliste animateur, pour qualifier les habitants d'outre-mer.
Ces derniers jours l'adjectif ultra-marin, que j'ai découvert à l'occasion des évènements qui font l'actualité, fut celui le plus souvent utilisé par les journalistes, (cf par exemple l'éditorial de Françoise Degois de mercredi ou jeudi dans le Sept Dix).
Ultra-marin, outre-marin ou tout simplement d'Outre-Mer?
Est-ce une nouvelle mode, une posture, le moyen de signifier dans cette rupture la prise en compte de la gravité de la situation, en dehors du milieu des journalistes observe t-on cette évolution sémantique, qui le ou la première est à l'origine de ce changement de vocabulaire ?
Le point de vue avisé d'Alain Rey et ses savantes explications seraient d'un grand secours, mais France Inter s'est privé de ses services depuis quelques temps déjà.Alors voyons ce que disent les dictionnaires.
Le premier consulté:
ultra-marin, -ine, adj. 1. Littér. Qui est de la couleur du bleu outremer. Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs (Rimbaud, Poés., 1871, p. 130). 2. Qui se situe outre-mer, au delà des mers. Randonnées ultra-marines. Avec, par-dessus les toits, par-dessus les amours miteuses au ras du quotidien le plus fade, un grand rêve ultramarin vers l'Argentine − qui bien sûr ne se réalise jamais (Le Nouvel Observateur, 12 oct. 1984, p. 100, col. 2)
Outre-marin n'existe pas ce sur dictionnaire.
Dans le Larousse, oui je sais ce n'est pas le Robert d'Alain Rey.
Dans le Larousse il n'y a toujours rien à outre-marin
Le Littré par contre connait reconnait outremarin mais ignore ultramarin.
Dans les dictionnaires anciens ainsi que celui de l'Académie , on ne trouve aucun des deux adjectifs.
celui de l'académie, merci à l'Université de Chicago,
Pour conclure, les journalistes du 7h10h ont pour référence le Larousse et ceux du 7h9H du week-end, le Littré.