SATURNE

Il est morne il est taciturne

Il préside aux choses du temps

Il porte un joli nom Saturne

Mais c'est un dieu fort inquiétant....

Samedi soir j'ai sassité à un concert de jazz qui m'a donné l'occasion de découvrir John Greaves et Vincent Courtois

Le petit auditorium de la médiathèque n'offre que peu de places mais il a pour mérite de placer le public très près de la scène. Il est alors possible d'apprécier le travail des artistes et la façon dont ils mettent leur technique au service de l'art. 

Ne connaissant rien a priori de leur style de musique j'ai été séduit assez rapidement par le dialogue qu'ils ont su établir entre la voix de John Greaves et le violoncelle. Ils réussissent parfaitement à faire partager leur complicité naturelle ( au moins paraît -elle ainsi) avec le public. L'intimité du lieu y est aussi pour beaucoup. Le tour de chant comprend des chansons en anglais et en français. Il a mis en musique le poème de Verlaine "Chanson d'automne" oui vous savez ....

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Mais j'ai véritablement craqué en écoutant la sublime version de Saturne de G Brassens. J'ai cru retrouver dans le violoncelle de Vincent Courtois à la foisles accompagnement à la guitare de Brassens et les sonorités de la contrebasse du fidèle  Pierre Nicolas.

Cerise sur la gâteau, un CD, The trouble with happiness , reprend la quasi totalité des chansons interprétées lors du concert.

Ma discothèque s'est enrichie d'un nouvel album.

S'ils passent près de chez vous n'hésitez pas.